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Photo du rédacteurMarianne Petit, ECO2 Initiative

Utiliser la facilitation graphique dans vos projets environnementaux


Longtemps, les bureaux d'études que nous croisions, et que nous étions, considéraient que travailler les visuels, dans nos présentations, c’était un "plus" graphique. Idem dans les conférences dans lesquelles nous allions : cela restait tout au plus une forme de distraction, rendant la conférence plus ludique. Que l’essentiel était ailleurs. Et pourtant...

Sur les comptes-rendus de lecture qui vous ont été donnés à lire cette année, combien en avez-vous effectivement lu ? Sur les réunions auxquelles vous avez assisté, combien étaient réellement efficaces et arrivaient à un résultat pertinent ? Sur les présentations que vous avez faites ou reçues, combien étaient lisibles et compréhensibles ?

C’est à ces enjeux que la facilitation graphique tente de répondre, en rendant plus facile, grâce au visuel et à la synthèse, la compréhension ou la réception de messages. Appliquée en animation de groupe, en réunion ou à titre individuel, elle est de plus en plus utilisée, et pourtant pas si récente.



Pourquoi la facilitation graphique ?


En effet, les premiers signes d’écriture que nous avons découverts font partie du langage visuel. Certains d’entre eux ont même soutenu le développement de certains empires. C’est le cas pour l’écriture hiéroglyphique durant l’Égypte pharaonique, dite écriture figurative : elle représente quelque chose.

Depuis la nuit des temps jusqu’aux publicités actuelles, le recours au visuel a été utilisé pour faire passer de nombreux messages et inciter au changement de comportement.

Car utiliser le visuel, de manière globale, présente plusieurs avantages : cela stimule la mémorisation, facilite la compréhension, et stimule l’attention et la motivation (CESE, Suisse). Mais au-delà des autres bénéfices, il s’agit aussi de passer par un autre canal pour faire passer une idée.

A condition, bien sûr, d’arriver à faire une synthèse des propos ou des réflexions. Et c’est là que l’exercice de facilitation graphique n’est pas si évident, mais justement très intéressant : il propose de synthétiser une conférence, un exposé, une réunion descendante ou des échanges.


Et justement, quelles sont les applications possibles de la facilitation graphique ?


Les applications de la facilitation graphique ?


  • Créer a priori des supports/templates métaphoriques pour animer des ateliers plutôt que coller des post-it dans des cases : c’est ce qu’on appelle la modélisation de template. Par exemple, utiliser la métaphore du bateau avec le point de départ (le port), les objectifs (l'île), les moyens humains (l'équipage) et matériels (les voiles), pour soutenir une réunion de travail.

  • Faire un compte-rendu a posteriori, à froid, de vos échanges / ateliers : c’est ce qu’on appelle une modélisation.

  • Faire une synthèse en direct d’une réunion, conférence ou atelier de travail : c’est le scribing, réalisé par un scribe, par exemple en concertation

  • Prendre des notes, au cours d’une réunion, pour se rappeler de l’essentiel, ou prendre des notes "pour soi" : c’est le sketchnote

  • Présenter un contenu tout en le synthétisant graphiquement, en même temps : c’est le parler-dessiner

  • Utiliser ses nouvelles compétences visuelles pour améliorer ses présentations Power-Point

Autrement dit, la facilitation graphique peut être utile à tout moment de la vie professionnelle, et tout particulièrement dans nos métiers.


Crédits image : Sketchnote @JenniferMeyer, 2021



Crédits image : Modélisation @MariannePetit, 2021



Pourquoi la facilitation graphique est-elle un bon outil pour nos projets environnementaux ?


La première raison qui nous saute aux yeux, c’est la raison pour laquelle ECO2 Initiative est aussi dotée d’un service communication propre : c’est parce que les expertises chiffrées diffusées en format uniquement textuel ou semi-textuel ne permettent pas une appropriation globale des messages par les cibles : ni les élus, ni les citoyens, ni parfois les collègues. Complémenter cette zone d’expertise n’est pas superflu : c’est nécessaire à ce que chacun puisse entendre et comprendre les dits-messages.


Ensuite, l’environnement est un domaine où les messages alarmistes et culpabilisants vont bon train, et certainement à raison : au vu du dernier document de travail du GIEC (NDLR : fruit de l’étude en cours et dont la diffusion n’a pas été validée par le GIEC), l’urgence d’un changement global de pratiques et de système n’est plus à prouver. Néanmoins, ces arguments peuvent rencontrer beaucoup de résistance auprès de certaines cibles, pour lesquelles la culpabilisation peut avoir des effets rapides mais non durables sur les changements de comportements (Bourg, L’apport de la communication engageante et des représentations sociales dans le cadre de la promotion de l’éco-mobilité, p.247).

Aussi, utiliser d’autres émotions dans une perspective de responsabilisation, comme l’humour (via la caricature par exemple), ou l’information factuelle, mais illustrée, peut être utile, non seulement à la compréhension de messages, mais aussi au changement de comportement.


Par ailleurs, un des freins au changement de comportement est la distance que l'on peut percevoir entre son changement de comportement et le résultat. Cette distance s’accentue également quand il s’agit de traiter de concepts que l’on peut qualifier d’invisibles : un gaz à effet de serre, une hausse de température, etc. Aussi, visualiser ces concepts pourrait permettre de leur donner plus de consistance.


Enfin, nous traitons de choses plus que sérieuses : nos sujets sont déterminants pour l’avenir de l’humanité et de la planète qui l’accueille. Aussi, prendre le risque qu’un compte-rendu ne soit pas lu, une présentation non comprise, qu’une réunion soit une perte de temps, n’est plus une option !


Pour aller plus loin :

Depuis 16 ans, ECO2 Initiative travaille pour faire sortir les études d'impact des placards des donneurs d'ordre, afin de mieux informer les citoyens et décideurs : présentations visuelles, vidéos, conception et animation d’ateliers, etc...


Contactez Marianne Petit ou Jennifer Meyer, nos deux consultantes formées en facilitation graphique.



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