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Réussissez votre concertation

La phase de concertation est un des éléments majeurs de la réussite de votre projet de territoire. Mais elle suppose une technicité dont ne disposent pas tous les accompagnateurs. Au mieux, la concertation sera un vrai temps d’échange et de co-construction qui garantira l’appropriation du projet par tous. Au pire, elle ravivera les tensions, frustrera les participants, et servira de simulacre de temps démocratique. Voici quelques éléments pour avancer sereinement dans votre projet de concertation.



1 - Définissez votre plan de concertation


Pour savoir comment aller d’un point à l’autre, encore faut-il être au clair sur où vous voulez aller. Il vous faut donc définir les objectifs de votre concertation, et être en capacité de les différencier, il s’agit :

  • d’établir un diagnostic ?

  • de rédiger un plan d’action ?

  • de créer des objectifs communs ou une vision commune?

  • d’imaginer des scénarios ?

  • Les publics visés

  • Les objectifs par phase et par public

  • Le type de production que l’on cherche à obtenir : rédaction, dessins, vision commune...


Notre conseil : la premier étape est toujours de définir un plan de concertation, comme vous rédigeriez un plan de communication.



2 - Identifiez précisément le but de la démarche, le processus décisionnel, et être transparent sur ceux-ci


  • faites la différence entre consultation, concertation et co-décision : alors que la consultation suppose pour un public de donner son avis sur un sujet, la concertation, elle, comprend un échange avec les différentes parties avant la prise de décision par les élus ; la co-décision va plus loin en proposant de décider ensemble.

  • exposez avec honnêteté : il s’agit de préciser ce qui est discutable et ce qui ne l’est pas et d’être très clair avec les participants sur ce point. Dès lors, pour chaque réunion, des thèmes de discussion sont fixés en cohérence avec ce cadre.

  • soyez clair sur le processus décisionnel : afin de ne pas créer de frustration, les participants doivent savoir quel est le poids de la démarche de participation dans la prise de décision. À ce titre, le décideur doit montrer aux participants quels sont les éléments qui ont été pris en compte et pourquoi les autres ont été écartés. C’est la transparence de la décision.

Notre conseil : cadrez votre démarche, afin de garantir la participation de tous. "Bienveillance. Écoute. Sincérité. Transparence", sont les maîtres mots qu’il faudra faire respecter durant vos animations. Plus le cadre est solide (et solidement tenu), plus les propositions seront constructives.





3 - Utilisez des méthodes d’animation favorisant la capacité d’expression, l’intelligence collective, l’adhésion au projet


  • World cafés,

  • Forums ouverts,

  • Le débat public

  • Jeux de rôle

  • Boule de neige,

  • Rêve éveillé, etc.

...et bien d’autres, sont autant de techniques que vous pourrez utiliser, toujours dans l’objectif de la participation de tous. Attention, pas de course à la méthode pour autant ! Qu’elle soit innovante, originale ou ludique n’est pas une garantie de sa qualité. Méfiez-vous des effets de mode, qui font particulièrement fureur dans l’intelligence collective.


Notre conseil : partez toujours de l’objectif pour choisir une méthode… et non l’inverse !



4 - Élus, changez de posture : quittez le discours pour l’écoute


La posture adoptée par les différents intervenants lors de la session d’atelier (animateurs, élus, experts…) donnera la couleur de l’atelier. En fonction, les participants se sentiront libres de parler...ou pas ! S’ils se sentent observés, jugés, ou dénigrés, les participants ne risquent pas d’avoir envie de participer.

Il ne s’agit donc pas de dispenser un savoir, ou d’être le sachant face aux novices, mais bien d’adopter une posture plus humble. Soyons honnêtes : pour construire ce projet, vous avez vraiment besoin de la participation de tous.

En position basse, vous n’amenez pas les solutions sur un plateau, et vous ne les avez pas préconçues. Vous n’intervenez pas non plus sur le fond du sujet à traiter, mais vous laissez les participants se saisir réellement du sujet, et être eux-mêmes leurs propres experts. N’oubliez pas, ils portent une compétence que d’autres ne possèdent pas : le savoir et l’expérience locales.


Notre conseil : choisissez une posture adaptée à chaque temps, le temps de la concertation n’est pas celui de la décision et de la justification des choix.



5 - Communiquez en amont de la démarche


Une concertation, c’est bien, mais avec des participants, c’est mieux !

  • menez une campagne de communication importante en amont, afin de recruter des participants

  • mobilisez l’ensemble des réseaux des élus et collectivités,

  • rapprochez-vous au maximum des habitants (diversité de lieux, d’affichage, de réseaux)

  • assurez-vous de la représentativité de vos publics en vérifiant régulièrement les inscrits. Dans l’idéal, il faut aussi que ceux qui n’ont pas l’habitude de s’exprimer puissent venir le faire.

  • préparez les participants à la forme et au fond de l’atelier, afin que chacun soit familiarisé avec le contenu (les objectifs notamment), et le format (participatif)

Notre conseil : une concertation réussie suppose de mettre en oeuvre des moyens adaptés pour mobiliser les participants.


 

Aller plus loin


Pour information, ECO2 Initiative dispose de son propre service concertation. N'hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

  • Formez-vous

  • Contactez notre expert concertation, Mathieu Bertrand : mathieu.bertrand@eco2initiative.com


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